Yusuke a toujours été son grand frère. Il sait qu'il peut compter sur lui, qu'il ne le trahira jamais. Il n'hésite pas à se reposer sur lui lorsqu'il est fatigué d'avoir du pouvoir. Si parfois on accuse Gabriel d'être trop occupé à se faire caresser le poil pour bien gouverner, la présence de Yusuke empêche toute tentative de renversement. Cet homme de l'ombre stratégique et efficace complète parfaitement son rôle. Bien plus proche que n'importe quel frère de sang, ils sont très complices. Mais officiellement, il n'est qu'un subalterne à sa botte.
Cet avocat sans scrupule est la personne idéale pour s'occuper des broutilles judiciaires. Il l'aide à établir ses contrats, et assure juridiquement sa protection. Il sait qu'avec de l'argent, Valentin serait prêt à défendre un serial killer. Il est donc un associé important, et le paye à bon prix. Sans avoir de relation plus approfondie, il leur arrive de boire un verre ensemble et de discuter chiffons.
Lorsque les deuxièmes symptômes de Gabriel sont apparus, on l'a envoyé voir un psy. Il manquait plus que ça, sérieusement. Ils se sont regardés comme des chiens de faïences sans dire un mot. Le docteur Fritz a bien essayé de lui soutirer quelques infos, mais rien n'a marché. Au fil des mois, des années, Gabriel s'est un peu décongelé. Il s'est mis à s'installer sur le canapé, fumer une clope. Ils ont même commencé à parler de la pluie et du beau temps. Mais les mauvais jours, il se contente de fixer son vis-à-vis d'un regard noir d'encre. Les dernières années, Gabriel s'est mis à lui parler affaires. Voyant souvent William dans ses clubs la nuit, il lui demande même son avis "Qu'est-ce que vous pensez de la p'tite blonde du Blue Light? J'vais p'têt' la virer". Bref, il fait tout sauf parler de sa vie.
Le secrétaire de Valentin Guizot a toujours éveillé la curiosité de Gabriel. Il a vu dans la lueur de ses yeux que son ambition était grande et qu'il n'aimait pas sa condition. Ah, les stigmatisés ! Tous des insatisfaits ! Le parrain s'est alors renseigné sur lui, et a découvert ses compétences d'avocat sous-estimées. Il s'est dit que le jeune homme pouvait lui être utile. Si Valentin est son avocat officiel et lui est extrêmement profitable, il aimerait se dégoter un larbin féru de droit qui gérerait ses affaires les plus sombres. Gabriel a donc fait l'offre à Tom de lui ouvrir son propre cabinet d'avocat, en échange de ses services. S'il faut argumenter, le mafieux le fera.
Lorsque Gabi a vu cette femme pour la première fois, il l'a trouvé très belle, mais n'a pas porté sur elle plus d'attention que cela. Il parlait affaire avec son père et n'avait pas le temps de penser nichons. Aussi, fut-ce un sacré choc quand son collaborateur laissa entendre qu'il aimerait les voir ensemble. Gabriel n'eut aucun mal à comprendre qu'il parlait mariage, et le mafieux n'y était pas du tout préparé. Lui, marié? Il ne l'avais jamais envisagé, et sa première réaction fut d'écarquiller les yeux comme un poisson. Il se reprit assez vite, il n'était pas question d'offenser un partenaire commercial de la plus haute importance. Mais il resta assez vague dans sa réponse. Comme quoi ça serait "un plaisir de faire plus ample connaissance". Jusque là, Gabriel s'est montré courtois, mais il ne sait pas encore quoi faire. Faudrait-il qu'il accepte? Il est cependant trop franc pour se caser juste par intérêt.
Rien ne vaut une bonne séance de torture chez le médecin! Enfin, chez la neuro-scientifique en chef qui étudie la neuropathie, et surtout le cas particulier des élites. Gabriel n'y coupe pas, malheureusement. Ce n'est pourtant pas une partie de plaisir. Elle met les mains là où il ne faut pas, l'observe sous toutes ses coutures, essaye de lui enfoncer des piques de métal sous la peau. Il est sur les nerfs rien qu'à l'idée d'aller lui rendre visite. Et cette satané bonne-femme ose lui répondre. Tsss...
Cette petite a quelques problèmes de coordination : elle tape dans tout ce qui bouge, il lui manque sérieusement un radar. Et le pire c'est qu'elle n'assume même pas. Et vas-y que je te gueule dessus ! Gabriel pourrait vite se lasser, mais jusque là, il est plutôt amusé. Il l'a rencontré alors qu'elle allait se faire virer de son club comme une malpropre par un de ses hommes de mains. En même temps, elle avait renversé la moitié des tables sur son passage. Monsieur Calderone a fait le patron généreux, il a payé une tournée générale, même pour elle. Elle lui a rentré dedans à d'autres reprises, et à chaque fois qu'ils se croisent, il ne s'ennuie pas une seconde. Il la prend pour une gamine hyperractive, maladroite et ronchon, mais il commence à s'y attacher. « Brave bête »